Sir David John Spiegelhalter est le président du Winston Centre for Risk and Evidence Communication à l'université de Cambridge. Maintes fois publié et généreusement cité, Sir Spieglehalter a publié plusieurs ouvrages sur la méthodologie statistique. Son angle de recherche le plus récent, néanmoins, est un peu différent. The Art of Statistics porte entièrement sur la communication des statistiques. En effet, David Spiegelhalter y explique que si les données sont essentielles dans le domaine de la science et des affaires, elles ne parlent pas d'elles-mêmes. Le contexte qui entoure les chiffres et la visualisation des données sont essentiels pour assurer leur interprétation.
Dans cet extrait tiré de l'introduction, l'auteur procède à un examen scientifique des données relatives aux victimes du tueur en série le plus prolifique du Royaume-Uni : Harold Shipman. Entre 1975 et 1998, ce médecin généraliste de la banlieue de Manchester a injecté des doses mortelles de morphine à au moins 215 patientes, pour la plupart âgées. Sir Spiegelhalter expose comment une simple recherche de modèles apporte des informations cruciales sur ces décès, et permet de comprendre la façon dont Shipman en est venu à commettre ces crimes. Si elle avait été effectuée plus tôt, cette analyse aurait très probablement sauvé des vies.
Dans Th Art of Statistics, David Spiegelhalter nous montre comment extraire et analyser des connaissances à partir de données brutes, à la façon d'un statisticien, et nous explique pourquoi les bases de la connaissance statistique sont plus utiles que jamais pour distinguer le vrai du faux.
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* Extrait tiré de The Art of Statistics: How to learn from data. Copyright © 2019, David Spiegelhalter. Disponible sur Basic Books.
